Autant le dire d'emblée : la franchise se porte bien. Merci pour elle ! Car les chiffres-clés le prouvent : cette dernière connaît une croissance à la fois continue et significative. Par exemple, entre 2015 et 2016, le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 1.7 milliards d'euros et en cinq ans, de presque six milliards d'euros ! Idem concernant le nombre de franchiseurs sur le territoire hexagonal : l'année dernière, ils étaient 1.900, nouveau record national. En dix ans, il y a eu 823 franchiseurs en plus en France ! Au niveau du nombre de franchisés, ils étaient 71.508 à la fin de l'année 2016. La barre symbolique des 70.000 a été donc dépassée l'année dernière. Songeons qu'en dix ans, le nombre de franchisés a augmenté de près de 28.000 ! En clair, la franchise française est en excellente santé économique. Elle croît d'année en année et peut être qualifiée de véritable succès économique et commercial. Reste à savoir comment perpétuer, pour cette dernière, cette dynamique économique vertueuse. Hello Franchise liste ainsi les leviers sur lesquels la franchise française pourraient (devraient?) s'appuyer dans les années futures afin de continuer à croître.
C'est l'un des grands axes de développement potentiel (parce que porteur) pour tout un tas de réseaux français. Si certains ont déjà adopté cette stratégie commerciale, souvent d'ailleurs avec bonheur, les réseaux non-internationalisés attendent une opportunité pour sauter le pas. Mais que faut-il entendre par « opportunité' » ? La sollicitation d'un entrepreneur ou un master-franchisé d'un autre pays par exemple. Du coup il ressort que nombre des réseaux français souhaitant se développer dans d'autres pays adoptent une attitude passive et/ou attentiste. Sans doute serait-il ainsi de bon conseil que ces réseaux adoptent une attitude pro-active et prospective... comme ils peuvent souvent le faire pour continuer à gagner des parts de marché sur le territoire hexagonal.
En effet, certains pays limitrophes connaissent un marché de la franchise bien moins développé que le nôtre. Autant de potentialités de développement (et de possible succès) que les réseaux français pourraient/devraient étudier.
Les sondages se suivent et se ressemblent : parmi la population française, les « jeunes » représentent la catégorie d'âge au premier rang de celles qui voudraient se lancer dans l'entrepreneuriat. La raison est principalement socio-démographique : nés avec le chômage de masse et une précarisation croissante de l'emploi, les jeunes adultes ont intégré ces données quand ils ont à penser à leur avenir professionnel. Enfants également d'un individualisme qui pousse ses pions tous les jours plus en avant, ces derniers souhaitent souvent non seulement exercer un métier qui leur plaît tout en étant responsable de ce dernier, que se soit dans le succès ou l'échec. Une génération à laquelle le monde de la franchise pourrait avoir intérêt à faire les yeux doux, car, outre ces caractéristiques, les jeunes français actuels sont la génération la plus diplômée que notre pays ait connu. Ainsi, la franchise aurait-elle intérêt à aller vers cette génération, mettant en avant sa philosophie : être un entrepreneur indépendant tout en faisant partie d'un réseau qui vous forme et vous assiste.
Quelques secteurs paraissent promis à un bel avenir. Le premier, celui du service aux personnes/à domicile pour une raison démographique : la génération du Baby-Boom est maintenant à la retraite. Compte-tenu de son pouvoir d'achat et des progrès médicaux qui repoussent sans cesse l'âge moyen de la mortalité dans notre pays (qui est l'un des plus élevé au monde), le marché du service à la personne va tendre, inexorablement, à se développer. Certains réseaux l'ont bien compris et ont anticipé cette potentialité d'autant plus prometteuse qu'elle n'est pas délocalisable. Mais ces derniers sont loin d'avoir mailler tout le territoire national. Il y a donc un avenir extrêmement prometteur pour ce secteur franchisé. Autres secteurs qui ont le vent en poupe et dont l'effet de mode pourrait devenir durable du fait qu'elles caractérisent des aspirations profondes concernant notre mode de vie : le développement de l'alimentaire bio, qui n'en est encore, en France qu'à ses balbutiements, l'habitat, au sein duquel les questions écologique et énergétique sont des critères de plus en plus significatifs. La question de l'avenir et de notre rapport à la planète et à notre éco-système devient tous les jours, de plus en plus signifiant pour les Français. Un changement de mentalité que la franchise a compris et à laquelle elle a les moyens, grâce notamment à de nouveaux réseaux, de pouvoir satisfaire. Mais là encore, il reste beaucoup à faire pour pouvoir répondre à une demande toujours plus forte. En clair, ses secteurs sont très porteurs et la franchise ne peut se permettre de ne pas se focaliser dessus. Dernier secteur enfin, la restauration rapide. Extrêmement concurrentiel autant qu'il est rentable, ce dernier a des potentialités de développement objectifs : soit par la « francisation » de spécialités étrangères (comme le « burger »), soit en développant au niveau national des spécialités locales. Un concept qui commence à faire florès et qui s'appuie, là encore, sur une mode durable : défendre la gastronomie française dans toute sa variété.
Lorsqu'on est un entrepreneur ou plus globalement un acteur économique (à l'échelle micro ou macro), réagir c'est mieux. Mais anticiper c'est mieux. Une philosophie que la franchise doit (continuer) à appliquer si elle veut perpétuer son succès économique et commercial sur le sol français. Hello Franchise ouvre ainsi trois pistes de réflexion pour que la franchise française ou les futurs entrepreneurs qui en seront puissent continuer à offrir l'image d'un secteur à forte croissance et au sein duquel il fait bon entreprendre.
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